Si la motivation et l’engagement relèvent davantage d’une force individuelle, la mobilisation est avant tout un phénomène collectif.

Dans une organisation, entreprise privée, publique ou OBNL, on cherche constamment à mobiliser ses équipes pour une meilleure performance. On cherche à les motiver à changer, à agir, à décider. C’est un exercice qui peut être fastidieux. Alors comment cela fonctionne ? Que peut-on faire pour mobiliser les employés, gestionnaires, partenaires de son organisation ?

Voici comment mobiliser ses employés en 3 points.

1

Avoir un objectif commun

2

Impliquer les équipes

3

Communiquer en tout temps

La mobilisation est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs.

Elle naît de la motivation individuelle et de son engagement personnel mais peut être influencée par 3 éléments clés : l’objectif commun, l’implication, et la communication constante.

(Dans mon schéma ci-dessus, je résume l’implication et la communication par le leadership.)

1 | Avoir un objectif commun

Le travail d’équipe n’existe que si le groupe partage un objectif commun.

L’organisation nous fourni généralement ce but sous la forme d’une mission, celle de l’entreprise ou celle du projet ou service sur lequel nous travaillons. Mais il existe différents degrés de mobilisation. Nous sommes capables de travailler en équipe sans être performants. Il y a la mobilisation minimale pour accomplir une mission donnée et il y a la performance d’équipe qui peut aller au delà de la mission elle-même.

Se donner une mission claire en tant qu’organisation est donc nécessaire mais elle n’est pas suffisante. Pour générer une mobilisation forte, il faut trouver ce qui donnera un véritable sens à l’action des gens. Livrer un produit à un client est source de satisfaction mais pas autant que lui changer sa vie.

Le mouvement se crée sur l’avenir que l’on veut créer.

Perte des sens

Le véritable sens de l’action prend sa source dans l’avenir que l’on veut façonner. Une mission claire doit se compléter par une vision durable.

Cela peut être une vision pour l’organisation au complet ou une vision pour un projet. Dans tous les cas, elle doit engagée. Elle doit montrer pourquoi on se bat et nous pousser à l’action. Elle doit également être simple, c’est à dire compréhensible par tous, sans exception.

2 | Impliquer les équipes

Pour se sentir concerné, il faut être impliqué.

Une entreprise ne peut pas compter que sur l’engagement personnel de ses équipes. La mission et la vision sont des prémisses mais elles ne peuvent être les seuls leviers de mobilisation.

Impliquer, cela ne veut pas dire faire participer tout le monde tout le temps. Impliquer, cela peut vouloir dire organiser des réflexions communes, faire des ateliers de travail, mais aussi demander l’avis régulièrement des parties prenantes.

On peut impliquer les équipes ou ses membres dans des ateliers pour définir une vision, construire un projet, résoudre un problème ou dessiner une nouvelle solution. Tous les sujets d’entreprise sont des opportunités pour mobiliser ses équipes.

Plus qu’une opportunité, une nécessité

Autant impliquer les parties prenantes dans les réflexions est un accélérateur de mobilisation, autant ne pas le faire revient à couler son propre bateau.

Imaginez si personne ne vient vous demander votre avis sur des sujets sur lesquels vous travaillez tous les jours, comment vous sentiriez-vous ? Ne pas impliquer les équipes ou parties prenantes, c’est mettre à risque la motivation personnelle et l’engagement des personnes.

Être impliqué sous entend que l’on a besoin de vous. Cela nourrit votre sentiment d’utilité. C’est une source d’épanouissement personnel. On peut être naturellement engagé pour une organisation, mais pour être mobilisé, on a besoin de se sentir utile en se sentant impliqué dans les actions ou décisions.

3 | Communiquer en tout temps

Impliquer est nécessaire mais cela demande une discipline : celle de tenir au courant les gens.

À partir du moment ou vous avez commencé à solliciter vos parties prenantes, vous devez les garder informés. Les gens veulent savoir ce qu’il se passe après ces efforts collectifs : ou en est le projet, quels sont les jalons clés, les prochaines étapes, les résultats, etc.

On a tendance à ne pas vouloir inonder les gens d’information alors on communique peu. On attend que les choses soient terminées avant de communiquer, on présume que les gens ne sont pas intéressés ou que cela ne les concerne pas. Et de l’autre côté, si on ne donne pas assez d’informations, les gens pensent qu’on leur cache des choses, que le projet n’avance pas et que leurs efforts ont été vains.

En réalité, il y a moins de risques à communiquer souvent que trop peu. Montrer les résultats est un levier fort de mobilisation.

Communiquer, c’est considérer les gens.

Tenir informé nos parties prenantes démontre de leur importance. Communiquer souvent, c’est témoigner de notre reconnaissance. Cela permet de présenter les fruits de la collaboration et montrer qu’on ne les oublie pas.

Attention, communiquer en tout temps ne veut pas dire envoyer des courriels tous les jours. Il s’agit de trouver un rythme de communication acceptable à la fois pour l’organisation et pour les équipes. On peut aussi faire en sorte de mettre à disposition l’information et laisser les gens libres de la consommer selon leur propres besoins. La transparence, c’est faire confiance.

Conclusion

      Dans un contexte organisationnel, on a besoin d’aller chercher une mobilisation forte pour 2 raisons : la performance de l’organisation et l’épanouissement personnel des individus.

Susciter la mobilisation, c’est :

  • Définir un objectif commun par une mission claire et une vision durable
  • Impliquer les parties prenantes pour nourrir leur sentiment d’utilité
  • Communiquer tout le temps pour montrer notre reconnaissance et bâtir la confiance
        Ces 3 points sont des éléments qui caractérisent le leadership. Ils permettent d’éveiller un sentiment de fierté qui nourrit l’engagement et la motivation. Finalement, ce qui influence la mobilisation, c’est le leadership des gestionnaires.

Sources : La mobilisation organisationnelle, cadre de référence – Secrétariat du Conseil du Trésor / Tremblay et Wils, 2005

 

La boîte à question

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Chaque mois, je répond à une question posée par mes clients. Je fais des dessins et je construis des outils pour vous aider à initier et mettre en œuvre vos changements dans votre entreprise.

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Sophie Morfaux